Architecture d'intérieur
et agencement
L’architecture d’intérieur procède des arts
décoratifs, elle conçoit l'architecture à l'échelle intime de la vie quotidienne et l’inscrit dans les comportements domestiques, professionnels, culturels des hommes.
Elle mène l'architecture à son terme, dans le détail rationnel et poétique, en jouant avec les espaces, la lumière, la couleur, le mobilier, les équipements, les objets et l’individualité de
l’occupant, afin de créer des lieux non seulement opérationnels et confortables, mais reflètent la personnalité du maître d'ouvrage.
Située dans cette perspective très spécifique, la pratique professionnelle est néanmoins structurée comme celle de l'architecture : le processus de conception et de réalisation des projets suit le
même processus.
Architecture et architecte dans le Gard
Le terme architecture, du latin architectura « art de construire les maisons », est issu du
grec αρχιτεκτων de αρχι (« chef, principe ») et τεκτων (« couvreur », « charpente », « construction » ) qui désigne l'art de concevoir et de construire des édifices, ainsi que des villes comme Alès
ou Nîmes.
L’architecture est exercée depuis le Moyen Âge par des architectes dont le titre professionnel est protégé juridiquement, ou des spécialistes assimilés à des architectes.
Par distinction scientifique avec la construction qui serait le fait d’assembler différents éléments en utilisant les matériaux et les techniques appropriées, la pratique de l’architecture se
caractérise par une intentionnalité établie dans le « projet » lequel se définit par des plans, des représentations graphiques, des esquisses en 3D diverses qui lui font intégrer temps
de construction et d’usage… Aussi, cet effort conscient et préalable propre à la conception architecturale a-t-il pour objectif de concilier l’utilité, l'esthétique et la solidité de formes, des
espaces et des structures. Par ailleurs, la visée fonctionnelle inhérente à l’architecture, l'aspect pratique à l'usage dont découle l'aspect économique la distingue également des autres arts dits
décoratifs que sont le dessin, la gravure, la peinture et la sculpture qui y ont été originellement intégrés.
La part de l’architecture spécialisée dans les fortifications, les ouvrages de génie civil (routes, égouts, ponts, ports, mines, usines, etc.) a été à l’origine de la profession d’ingénieur à partir
du xvie siècle. Parmi les acceptions de l’architecte, celle qui correspond davantage à la notion actuelle d’ingénieur lui a ainsi longtemps été confondue. Vitruve, qui est l'auteur d’un traité
célèbre, était lui-même constructeur de machine de guerre et architecte. Un autre exemple d’ingénieur militaire bâtisseur est le maréchal de Vauban manifestant également ses préoccupations d’ordre
esthétique, une des plus bel exemple étant le fort qui porte son nom situé à Alès.
Dans des domaines connexes, les parcs et jardins peuvent être conçus par des architectes paysagistes, et les navires par des architectes navals.
Lorsque l’architecture est créée par les occupants des édifices eux-mêmes sans le recours à des hommes de l’art, elle est dite vernaculaire. Elle est une expression de leur tradition.
L’architecture désigne également le corpus de tous les édifices construits, c'est-à-dire leur classification et leur étude, qu'ils aient été conçus par des constructeurs affichant une intention
esthétique ou non.
La conception des villes comme Nîmes en tant que discipline spécifique est désignée dans l'aire de la pensée occidentale depuis le milieu du xxe siècle par le terme d’« urbanisme ». Elle demeure
en grande partie intrinsèque au domaine de l’architecture dont l’unité de mesure d'activité est l'édifice et dont l'action recouvre aussi bien l’élément de mobilier que la ville entière.
Dans l’architecture contemporaine, celle du tournant du xxe siècle au xxie siècle, la technicité est présente par divers éléments techniques récents implantés sur les ouvrages édifiés. Leurs effets
dans la perception architecturale sont ajoutés aux effets classiques de la mise en réseaux de l'œuvre dans une intrication établie d’effets visibles et non visibles. Portant sur la structure bâtie ou
sur l’aspect de l'ensemble que l'on veut faire percevoir, ces éléments nouveaux employés posent à nouveau la question d’une définition de l’architecture. L'architecture passe ainsi de la définition
déterministe exposée ci-dessus du geste individuel suivant la pensée, à une définition floue ensembliste des propriétés des « beaux objets dignes d'attention ». L'objet n'est pas forcément le produit
de la manière classique de faire avec dessins conceptuels originaux mais le produit de techniques informatiques traitant le problème de
l'édification.